Le système d’étiquetage nutritionnel, Nutri-Score est en place depuis 7 ans, en France. Il a évolué au fil des ans et tient compte désormais du tableau des valeurs nutritionnelles, de certains ingrédients, ainsi que des additifs. Son adoption n’est pas obligatoire pour les entreprises, ce qui limite son impact. Pas moins de 1 359 marques sont engagées en faveur du Nutri-Score sur le marché français. En 2021, la Commission européenne avait proposé un étiquetage nutritionnel obligatoire et harmonisé dans les 27 pays de l’Union. Une étude de l’OCDE a comparé les quatre principaux labels nutritionnels en Europe, concluant que le Nutri-Score était le plus efficace. Ce système pourrait éviter deux millions de cas de maladies non transmissibles entre 2023 et 2050 dans toute l’Europe. Malgré ces avantages, l’harmonisation de l’étiquetage nutritionnel rencontre des obstacles. En effet, certains industriels de l’agroalimentaire, soutenus par des pays comme l’Italie, s’y opposent. Ces derniers voient le Nutri-Score comme une menace pour leurs spécialités, telles que le jambon de Parme ou les produits de l’entreprise Ferrero. Les négociations sont au point mort, en partie en raison des élections européennes. 

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