Des chercheurs américains ont mené un essai clinique randomisé, afin de découvrir si l’instauration d’une prise en charge personnalisée pluridisciplinaire pouvait réduire les risques de développer des troubles cognitifs et /ou de démence chez les personnes âgées. En tout, 172 adultes dont 108 femmes (soit 62,8 %), âgés de 70 à 89 ans, présentant un risque élevé de démence, ont été randomisés dans cet essai répartis en deux groupes : le groupe intervention (n=82) et le groupe témoin (n=90). Ils présentaient au moins deux des huit facteurs de risque de démence, tels que l’hypertension artérielle (HTA) ou le diabète non contrôlés, un sommeil insuffisant, une inactivité physique, un isolement social ou encore le tabagisme. Après 2 ans, les participants du groupe intervention ont démontré des améliorations plus importantes du score cognitif composite (ETA de SD, 0,14 ; IC à 95 %, 0,03-0,25 ; P = ,02 ; a 74 % d’amélioration vs groupe témoin), un meilleur score de facteur de risque composite (ETA de SD, 0, 1 ; IC à 95 %, 0,01-0,20 ; P = ,03) et une qualité de vie améliorée (ATE, 0,81 point ; IC à 95 % , −0,21 à 1,84 ; P = ,12). Il n’y avait aucune différence entre les groupes en termes d’événements indésirables graves. Ces résultats publiés dans la revue JAMA Internal Medicine indiquent de modestes améliorations de la cognition, des facteurs de risque de démence et de la qualité de vie par rapport au groupe témoin. Toutefois, des stratégies modifiables de réduction des risques devraient être envisagées pour les personnes âgées à risque de démence.

K. Yaffe, E. Vittinghoff, S. Dublin et al. Effect of Personalized Risk-Reduction Strategies on Cognition and Dementia Risk Profile Among Older Adults. JAMA Intern Med. 2024;184(1):54-62.