Le projet de loi agriculture et alimentation, porté par le ministre de l’agriculture et de l’alimentation, Stéphane Travert, a fait l’objet de vifs débats à l’assemblée, plusieurs mesures ont été adoptées tandis que d’autres ont été écartées. Première mesure qui fait parler d’elle : l’éviction de la signalétique Nutri-score des spots de publicités à la télévision… En revanche, certains aliments et le vin vont voir leur étiquetage renforcé en ajoutant de nouvelles informations comme le mode d’élevage, l’origine géographique, ou encore « le nombre de traitements, par des produits phytosanitaires sur les fruits et légumes frais ». Un autre amendement vise à interdire l’emploi du terme « gratuité », ses dérivés et synonymes, dans la promotion d’un produit alimentaire, de même, la loi prévoit l’encadrement de la vente à perte et des promotions des distributeurs.

D’autre part, deux mesures concernent les cantines scolaires. D’ici 2022, la restauration collective devra proposer 50 % de produits bios ou « soucieux de l’environnement ». Si ce projet est ambitieux, le ministre compte sur la mise en place en parallèle des mesures « anti gaspillages » pour compenser le surcoût éventuel dû au choix d’une alimentation de meilleure qualité mais souvent plus onéreuse… Par ailleurs, les bouteilles en plastique d’eau plate sont désormais interdites, seule exception : si l’eau n’est pas potable. Dans la continuité des mesures anti gaspi, les députés ont voté l’instauration de manière progressive des « doggy-bags » dans les restaurants, cette mesure sera obligatoire à compter du 1er juillet 2021.

Parmi les sujets évoqués, la mise en place de menus végétariens à la cantine n’a pas été votée par les députés, il en va de même pour les amendements sur l’interdiction des publicités pour produits alimentaires trop gras, trop sucrés ou trop salés.