Les insectes remplissent déjà les assiettes de deux milliards de personnes : en Afrique, en Asie ou encore en Amérique Latine et pourraient contribuer à fournir suffisamment de protéines animales à 9 milliards d’individus d’ici 2050. Avec l’accroissement de la population mondiale, les besoins alimentaires augmentent.
Alors pour pallier les futurs problèmes de malnutrition, de sous-nutrition et d’environnement, une alternative à la fois nutritionnelle et écologique est envisagée : l’entomophagie ou la consommation d’insectes.
En plus d’avoir un impact écologique positif, la production d’insectes est aussi plus économe en eau. Riches en graisse, en vitamines, en minéraux et en protéines les insectes ont un taux de croissance très rapide et leur élevage est facile et peu coûteux.
Tabou ou dégoût, leur consommation suscite de nombreuses réactions, ce qui explique qu’elle peine particulièrement à s’implanter dans les pays européens : blocage culturel, risques sanitaires…

D’après la conférence de presse de Vincent Albouy (entomologiste) et Jean-Michel Chardigny (spécialiste en nutrition, directeur de recherches INRA au département alimentation humaine et spécialiste de ressources en protéines dans des systèmes alimentaires durables), auteurs de “Des insectes au menu ? Ce qui va changer dans mon alimentation au quotidien”, sortie le 23 juin aux éditions Quae (16 €).