Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, les constatations des scientifiques montrent que la voie principale de transmission est interhumaine, par contact ou à travers l’inhalation de gouttelettes infectieuses émises lors d’éternuement ou de toux, d’où les consignes sanitaires émises par le ministère de la santé. Toutefois, la structure génétique du virus laissant supposer une source originelle animale, le rôle des animaux domestiques et des aliments dans la propagation de la maladie a soulevé des interrogations. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a donc été interrogée en urgence sur la possibilité de la transmission du virus SARS-CoV-2 à l’origine de la maladie Covid-19 via ces deux voies.
Réuni par l’Anses, le groupe d’experts a ainsi établi un rapport en se basant sur les connaissances scientifiques actuelles dont les conclusions ont été présentées le 11 mars. Ainsi, au vu des informations disponibles publiées :
- le passage du SARS-CoV-2 de l’être humain vers une autre espèce animale semble actuellement peu probable.
- la possibilité de transmission directe du virus par un aliment issu d’un animal contaminé a été exclue par les experts.
- la transmission du virus SARS-CoV-2 par voie digestive directe est écartée, toutefois, la possibilité d’infection des voies respiratoires lors de la mastication ne peut être totalement exclue.
- le virus est sensible aux températures de cuisson : un traitement thermique à 63°C pendant 4 min permet de diviser par 10 000 la contamination d’un produit alimentaire.
- une personne infectée peut contaminer les aliments en les préparant ou en les manipulant avec des mains souillées, ou en les exposant à des gouttelettes infectieuses lors de toux et d’éternuements.
L’Anses et le groupe d’experts indiquent donc qu’appliquées correctement, les bonnes pratiques d’hygiène sont efficaces pour prévenir la contamination des denrées alimentaires.
Ecrire un commentaire