D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’infection par le VIH est la première cause de mortalité chez les femmes âgées de 15 à 44 ans dans le monde. De plus, le risque d’exposition au VIH est deux fois plus grand chez les femmes de 15 à 24 ans que chez les hommes au même âge. Ce chiffre, mesuré à l’échelle mondiale, s’explique par une activité sexuelle à risque souvent non consentie chez ces dernières. Les rapports sexuels non protégés, facteur de risque numéro 1 dans les pays en développement, sont principalement liés à un accès réduit à l’information, au dépistage et aux soins. Les inégalités homme/femme aggravent le risque encouru chez les femmes puisqu’elles sont plus fragiles d’un point de vue économique et social, leur place dans la société étant bien souvent un obstacle pour assurer leur sécurité sanitaire.

De nombreux programmes efficaces alliant actions de prévention et de promotion des droits des femmes, financés par le Fonds mondial de lutte contre le sida, ont permis de réduire de 50% la mortalité des femmes séropositives sur le continent africain. Bien que 60% de ces financements soient déjà consacrés aux femmes, enrayer l’épidémie du sida nécessite selon l’OMS une homogénéisation des mesures à l’échelle mondiale.