La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est la cinquième cause de mortalité dans le monde et touche aujourd’hui environ trois millions de personnes en France. À l’heure actuelle, cette maladie chronique inflammatoire ne se guérit pas, seul l’arrêt du tabac, la rééducation respiratoire et les traitements par inhalation (type corticoïdes ou bronchodilatateurs) permettent de ralentir sa progression et d’atténuer les symptômes. Une étude menée dans 40 centres dans le monde, l’étude internationale AIRFLOW 3 teste un traitement endoscopique innovant. Le CHU de Toulouse fait partie des huit sites français retenus pour les essais. La technique consiste à détruire, par voie endoscopique, les nerfs bronchiques en les chauffant par radiofréquence. L’opération est réalisée sous anesthésie générale, l’objectif est de détruire approximativement 50 % des nerfs bronchiques qui contrôlent notamment la contraction des muscles bronchiques, anormale dans la BPCO et qui sont à l’origine de sécrétions anormales. Selon le Dr Nicolas Guibert, pneumologue au CHU de Toulouse : “Les premières phases de l’étude ont montré que cette dénervation pulmonaire permet de réduire les spasmes et les sécrétions. On diminue ainsi l’essoufflement et le risque d’aggravation transitoire de la maladie (exacerbation) qui peut conduire le patient jusqu’à l’hospitalisation”. Des premiers résultats positifs, qui pourraient offrir un espoir pour les patients grâce à cette nouvelle option thérapeutique innovante.