Une étude américaine a révélé que de fortes variations du taux de cholestérol sanguin étaient associées à un risque accru de démence, notamment de la maladie d’Alzheimer (60 à 80 % des cas). Cette analyse rétrospective a été menée sur un échantillon de 11 571 personnes âgées de 60 ans ou plus, ne présentant pas initialement de maladies neurodégénératives (MND) avec pour objectif de découvrir si des fluctuations du taux de lipides plasmatiques influencent le risque de développer une démence. Les chercheurs se sont penchés sur les mesures du taux des triglycérides, du cholestérol LDL et HDL et du cholestérol total, des participants avec un suivi de 5 ans. Puis, ils les ont répartis en 5 groupes en fonction du niveau de fluctuation observé. Ainsi, le groupe 1 rassemble les 20 % de participants ayant présenté le taux de variation en lipides sanguins le plus faible et le groupe 5 les 20 % ayant le taux de variation le plus élevé. Les résultats, publiés dans la revue Neurology, indiquent que 21 % des participants ont développé une maladie neurodégénérative au cours du suivi de l’étude. Par ailleurs, les participants présentant les fluctuations les plus élevées avaient un risque accru de 19 % de développer une démence par rapport à ceux ayant les fluctuations les plus faibles. Toutefois, une partie des participants notamment ceux ayant connu les plus fortes variations de leur taux de cholestérol (groupe 5) ont eu recours à des traitements hypolipémiants tels que les statines, ce qui peut être à l’origine des variations observées. Cependant, cette étude confirme que le cholestérol est un facteur de risque des maladies neurodégénératives et souligne l’importance de développer des tests diagnostiques sanguins spécifiques et de nouvelles approches thérapeutiques pour lutter contre ces maladies. Il est crucial de considérer le cholestérol non seulement en tant que marqueur de la bonne santé cardiovasculaire et cérébral.