Le virus de l’hépatite C (VHC) toucherait 89 000 franciliens selon les chiffres de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, et près d’un tiers d’entre eux ne serait pas dépisté. Il est très présent dans les populations vulnérables (carcérales, migrantes, drogués). Or, ces populations à risque sont traditionnellement très éloignées des filières de soins. Afin d’améliorer leur prise en charge et limiter les risques d’infections, l’ARS Ile-de-France, en association avec l’hôpital Henri-Mondor (APHP), met en place un parcours de soins dédié. Celui-ci s’articule autour de cinq objectifs :

  • Sensibiliser les acteurs pour rendre le dépistage plus systématique.
  • Faciliter l’accès à une consultation précoce spécialisée dans les 24 à 72 heures suivant un dépistage VHC positif.
  • Optimiser l’accès aux nouveaux antiviraux d’action directe avec une discussion systématique en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP).
  • Renforcer la prévention pour diminuer le risque de transmission et de réinfection.
  • La mise en place d’un accompagnement médicosocial des malades tout au long du parcours de soins via des médiateurs dédiés, des conseillers sociaux et médicaux.

Pour coordonner l’accompagnement de ces personnes vulnérables, le parcours de soins intègre des organismes territoriaux déjà existants. Ainsi, il regroupe plus de 50 partenaires acteurs dans le dépistage et dans la prise en charge thérapeutique ainsi que des médiateurs. Ce dispositif, qui sera expérimenté sur 3 ans, est développé dans les départements de Paris, Seine- Saint-Denis et Val-de-Marne et devrait inclure 1 000 patients.