Contrairement aux autres vitamines, que l’on trouve exclusivement dans l’alimentation, la forme active de la vitamine D (le calcitriol) peut être synthétisée par la peau, à partir du cholestérol, via l’exposition au soleil. Pourtant, 43 à 50% des adultes en bonne santé présenteraient une insuffisance en vitamine D (25(OH)D <20 ng/ml de sang) en France, d’après l’état des lieux du Fonds Français pour l’Alimentation et la Santé (FFAS). Cette proportion tendrait même jusqu’à 80% chez les personnes âgées. Quand à la carence (25(OH)D <10-12 ng/ml de sang), elle toucherait 25% des adolescents et des séniors.

Mobilisant le calcium des os et diminuant les capacités musculaires, la carence en vitamine D représente donc un véritable enjeu de santé publique puisqu’elle augmente le risque de fractures et de chutes. Mais pas seulement. La vitamine D est impliquée dans la conservation des capacités cognitives et le bon fonctionnement du métabolisme cellulaire (calcium-dépendant). Enfin, elle possède des propriétés anti-inflammatoires et anti-oxydantes.

Les conséquences d’un manque de vitamine D peuvent être prévenues en atteignant le statut vitaminique recommandé de 20-50 ng/ml de sang, cette valeur étant revue à la hausse (30-60 ng/ml) dans des populations spécifiques (patients âgés, ostéoporotiques, souffrant de malabsorption digestive, insuffisants rénaux). Pour pallier la carence, il est ainsi conseillé de manger des poissons gras, des œufs, des laitages et de s’exposer raisonnablement au soleil.