Une étude de cohorte suédoise a évalué l’association entre la condition cardio-respiratoire (CR) chez les hommes et l’incidence du cancer localisé. Un million de Suédois ont été suivis durant 33 ans, en se basant sur la population globale couplée avec les registres du service militaire (1968 à 2005). La CR a été évaluée par un test d’aérobie maximale (VO2 max). Les chercheurs, via les modèles de régression de Cox, ont évalué les associations linéaires et inclus la CR (faible, modérée et élevée), et d’autres critères comme l’âge, l’année et le lieu du service militaire, l’IMC et le niveau d’éducation des parents. Les premières analyses confirment l´effet protecteur d´une pratique d´activité physique en prévention d´apparition de cancers. En effet, une CR plus élevée était associée de manière linéaire à un risque relatif (RR) plus faible de développer un cancer de la tête et du cou (n = 2738, RR 0.81, IC 95%), de l’œsophage (n=689, RR 0.61, IC 95%), estomac (n = 902, RR 0.79, IC 95 %), pancréas (n=1280, RR 0.88, IC 95 %), foie (n = 1111, RR 0.60, IC 95 %), côlon (n = 3222, RR 0.82, IC 95 %), rectum (n = 2337, RR 0.95, IC 95 %), rein (n = 1 753, RR 0.80, IC 95 %) et pulmonaire (n = 1 635, RR 0.58, IC 95 %). Cependant, une CR plus élevée était associée à un risque plus élevé de développer un cancer de la prostate (n = 14 232, RR 1.07, IC 95 %) et de cancer de la peau (n = 23 064, RR 1.31, IC 95 %). Cette étude confirme donc l´effet protecteur d´une pratique d´activité physique en prévention d´apparition de cancers chez les hommes.
A.Onerup, K.Mehlig, A. af Geijerstam et al. Associations between cardiorespiratory fitness in youth and the incidence of site-specific cancer in men: a cohort study with register linkage.
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