Le Pr Wouter W de Herder a débuté sa conférence plénière en citant les différentes options thérapeutiques disponibles dans la prise en charge de tumeurs neuroendocrines (TNE) métastatiques bien différenciées de l’intestin moyen non résécables, exprimant des récepteurs à la somatostatine.
L’une des études actuellement en cours est l’étude NETTER-1 de phase III, randomisée, dont l’objectif est d’évaluer l’efficacité et la tolérance d’un traitement par [177 Lu] – DOTA 0 – Tyr 3 – octréotate (Lutathera®), chez des patients ayant une tumeur carcinoïde de l’intestin grêle non résécable, en progression sous analogue de la somatostatine. Les sujets étaient randomisés pour recevoir le 177Lu–DOTATATE + octréotide 30 mg ou l’octréotide seul, à 60 mg.
Deux cent vingt-neuf patients ont été inclus dans l’étude (36 sites en Europe, 15 sites aux USA), avec notamment des tumeurs iléales, avec présence dans la majorité des cas de métastases hépatiques. Dans le bras 177Lu–DOTATATE (n=116) par rapport au bras contrôle, on note la survie sans progression (SSP) avec un rapport de hasards (hazard ratio, HR) de 0.209 (IC 95 %, 0.129-0.338; p<0.0001). La SSP médiane n’était pas atteinte dans le groupe expérimental, contre 8,4 mois pour le groupe contrôle. Le taux de réponse objective était significativement supérieur (19 % vs 3 %, p<0.0004). Sur le plan de la tolérance thérapeutique, on notait surtout des cytopénies dans moins de 10 % des cas.
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