Le rapport de l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) a montré les limites du Programme National Nutrition Santé (PNNS) assez sévèrement.
Salué à sa naissance en 2001 comme une démarche avant-gardiste, le PNNS a contribué à faire émerger une préoccupation majeure de santé publique : améliorer l’état de santé de la population française en agissant sur la nutrition, l’un de ses principaux déterminants. La mise en place d’une politique nutritionnelle est apparue, au cours des quinze dernières années, comme une priorité et a permis de promouvoir le rôle de la nutrition comme facteur de prévention, d’accompagnement ou de protection face aux pathologies les plus répandues en France. Ainsi, la nutrition a trouvé sa place dans la prise en charge et l’accompagnement de nombreuses pathologies chroniques comme le cancer, les maladies cardiovasculaires, l’obésité, l’ostéoporose ou le diabète de type 2. Le PNNS devait devenir le programme de référence.
La mission de l’IGAS, composée de Charles de Batz, Félix Faucon et Dominique Voynet, était d’effectuer une évaluation du 3e volet du PNNS (2011-2015), conformément à l’action 45 de ce programme, et du plan obésité 2010-2013. Les conclusions du rapport sont sans appel : Le PNNS a peu évolué au fil du temps et ce malgré des évaluations successives. Avec 4 axes, 7 objectifs généraux, 22 sous-objectifs, 21 mesures, 45 actions et 125 sous-actions non priorisés, il a selon les experts “porté une ambition trop importante”. Les trois programmes successifs sont restés dans l’ambiguïté en s’adressant à la fois au grand public et aux professionnels de santé aussi la préconisation de l’IGAS est que le prochain volet redevienne un programme grand public de avec une priorité pour les populations cibles fragiles : jeunes, précaires et personnes âgées isolées.
Source : http://www.igas.gouv.fr/
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