La stéatose hépatique non alcoolique, désormais appelée maladie hépatique stéatosique associée à un dysfonctionnement métabolique (MASLD), est actuellement la maladie hépatique chronique la plus courante dans le monde, avec une prévalence mondiale estimée à environ 30 %.
La maladie du foie associée à un dysfonctionnement métabolique – ou MASLD englobe un spectre de troubles allant de la stéatose isolée à la stéatohépatite (MASH), pouvant évoluer vers une fibrose, une cirrhose ou un carcinome hépatocellulaire. Toutefois, la progression vers ces stades reste très variable selon les individus, tout comme les risques de complications cardiovasculaires et de diabète de type 2.
Une nouvelle étude, réalisée sur des cohortes indépendantes (Italie, Finlande, Belgique, Royaume-Uni), a permis d’identifier deux types distincts de MASLD grâce à une approche de regroupement basée sur des caractéristiques hépatiques et cardiométaboliques. Ces deux profils, malgré une sévérité hépatique similaire, présentent des mécanismes biologiques et des trajectoires cliniques différenciées.
Le premier type est marqué par une prédisposition génétique (notamment la variante PNPLA3 rs738409) entraînant un risque accru d’événements hépatiques, mais offrant une relative protection contre les maladies coronariennes. Le second type, associé à une lipogenèse hépatique excessive ou un dysfonctionnement du tissu adipeux, présente un risque élevé de résistance à l’insuline, de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires, mais un risque modéré pour le foie.
En conclusion, cette étude a dévoilé l’existence d’au moins deux types distincts de MASLD à risque, présentant un phénotype hépatique similaire au départ, mais des mécanismes biologiques et des résultats spécifiques différents, aboutissant finalement à des trajectoires cliniques distinctes, en ce qui concerne maladies cardiovasculaires et diabète. Ces résultats soulignent l’urgence de stratégies diagnostiques personnalisées pour mieux stratifier les risques et d’approches thérapeutiques ciblant spécifiquement ces deux types de MASLD. Des études prospectives futures devront confirmer ces distinctions pour orienter efficacement la prévention et les traitements.
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