Une équipe de chercheurs rassemblant des membres de l’Inserm, de l’Université Paris-Saclay et celle de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) et de l’hôpital Gustave-Roussy, a publié une étude mettant en avant l’effet protecteur de la pratique d’une activité physique (AP) face à l’apparition de la maladie de Parkinson chez les femmes. Ils ont mesuré l’impact de l’AP sur son développement chez près de 100 000 femmes (suivi = 29 ans). Ils ont pu ainsi observer une association entre le niveau d’activité physique et le risque de développer la maladie. Six questionnaires ont permis d’estimer l’évolution de l’AP, afin d’en quantifier le niveau à 5, 10, 15 et 20 ans avant le diagnostic… constatant que ce bénéfice commence 20 ans avant le diagnostic. “Ces résultats sont importants, car ils fournissent des arguments pour planifier des actions de prévention (…) chez les femmes”, soulignent les auteurs. Plusieurs hypothèses peuvent étayer le caractère protecteur de l’exercice physique : “Dans les modèles animaux, les exercices physiques améliorent la récupération de fonctions motrices, et forcent la fabrication de neurones dopaminergiques ayant un effet protecteur vis-à-vis de la maladie de Parkinson”, précisent les auteurs.
B. Portugal, et al. Association of Physical Activity and Parkinson Disease in Women: Long-term Follow-up of the E3N Cohort Study. Neurology May 2023, DOI: 10.1212/WNL.0000000000207424
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