Plus de 6 millions de personnes souffrent de la maladie de Parkinson dans le monde, et sa prévalence a plus que doublé ces trente dernières années. Les facteurs de risque spécifiques au développement de la maladie de Parkinson chez les femmes sont encore peu étudiés et mal connus. Des chercheurs de l’Inserm, de l’Université Paris-Saclay, de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, en lien avec l’Institut Gustave Roussy se sont intéressés au rôle de l’exposition aux hormones impliquées dans la vie reproductive féminine comme une des pistes de développement de la maladie chez les femmes. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur les données de la cohorte E3N.
Les résultats suggèrent que des caractéristiques spécifiques de la vie reproductive, comme par exemple un âge précoce et tardif de la ménarche, un plus grand nombre d’enfants, une ménopause artificielle, en particulier à un âge précoce, ainsi que l’utilisation de clomifène (médicament contre la stérilité) sont associés à un risque plus élevé de survenue de la maladie.
Ces travaux, parus dans Brain, appuient le rôle de l’exposition hormonale – notamment des taux d’œstrogènes – au cours de la vie reproductive des femmes dans la maladie de Parkinson et ouvrent des pistes pour des stratégies de prévention ciblées.
Giancarlo Pesce, et al, Reproductive characteristics, use of exogenous hormones and Parkinson disease in women from the E3N study, Brain, 2022;, awac440, https://doi.org/10.1093/brain/awac440.
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