Des chercheurs de l’Inserm et l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC) ont étudié l’impact de la variation du nombre de lymphocytes T régulateurs (Treg), des cellules immunitaires qui seraient impliquées dans la maladie d’Alzheimer, chez des patients à un stade précoce de son développement.
Ils ont ainsi constaté que lorsque les cellules Treg étaient moins nombreuses, les troubles cognitifs, dus à une diminution du recrutement des cellules gliales autour des plaques d’amyloïdes beta (dont les protéines s’accumulant sont responsables de la dégénérescence des neurones), apparaissaient plus rapidement.
Au contraire, quand grâce à de petites doses d’interleukines 2, les lymphocytes Treg étaient amplifiés, la réponse des cellules gliales était augmentée et les troubles cognitifs plus tardifs. Ils ont ainsi obtenu un recul du développement de la maladie d’Alzheimer chez les souris grâce à l’intermédiaire d’interleukine 2, favorisant le développement de lymphocytes T régulateurs (Treg). Face à ces résultats de bon augure, l’équipe de recherche prévoit une étude pilote sur l’homme. Cependant, une étude israélienne a observé, à un stade plus avancé de la maladie, un effet néfaste des Treg. Il faut donc s’assurer de l’efficacité de l’immunothérapie ainsi que de la durée de l’effet bénéfique de Treg.
Ecrire un commentaire