La démence précoce concerne près de 4 millions de personnes dans le monde. Cette maladie neurodégénérative se caractérise par une apparition avant l’âge de 65 ans. Si jusqu’à présent les scientifiques penchaient pour des causes essentiellement génétiques… une étude anglaise révèle qu’ils ne seraient pas les seuls impliqués dans le risque de développer une démence précoce. En effet, les chercheurs ont identifié pas moins de 15 facteurs d’ordre environnemental ou associés au mode de vie qui peuvent conduire à l’émergence de cette maladie. Ainsi, dans cette étude de cohorte incluant plus de 356 052 participants, ils ont identifiés plusieurs facteurs de risque modifiables tels qu’un niveau d’étude inférieurs ou être issu d’un milieu socio-économique défavorisé. Ils ont aussi mis en lumière des facteurs en lien avec le mode de vie, tels que l’alcoolisme ou l’isolement social, mais aussi des facteurs de santé tels que la carence en vitamine D, le diabète, la déficience auditive ou encore la dépression dont certains sont modifiables. Ces résultats remettent en question l’idée selon laquelle la génétique est la seule cause de la démence précoce. 

S. Hendriks, J. M. Ranson, K. Peetoom et al. Risk Factors for Young-Onset Dementia in the UK Biobank. JAMA Neurol. décembre 2023.