Avec plus de 167 000 personnes concernées, la maladie de Parkinson est la deuxième affection neurodégénérative en France. S’il n’existe pas de traitement pour la soigner, les experts tentent de trouver des options thérapeutiques pour freiner son évolution. Dans un essai de phase 2, en double aveugle, randomisé et contrôlé par placebo, mené chez des patients par le réseau NS-Park des centres experts Parkinson français, les chercheurs ont évalué l’effet d’un traitement antidiabétique, de la famille des analogues du GLP-1, le lixisénatide, sur la progression du handicap moteur chez ces patients. Le lixisénatide ayant montré des propriétés neuroprotectrices dans un modèle murin. L’essai portait sur 156 patients âgés de 40 à 76 ans (moyenne d’âge, 60 ans), diagnostic < 3 ans, traités par L-Dopa (ou équivalents), les scores MDS-UPDRS partie III étaient d’environ 15 dans les 2 groupes. Résultats : à 12 mois, ces scores avaient changé de −0,04 points (indiquant une amélioration) dans le groupe lixisénatide et de 3,04 points (indiquant une aggravation de l’incapacité) dans le groupe placebo (IC 95 %, 0,86 à 5,30 ; P = 0,007). Ainsi, chez les participants présentant un stade précoce, le traitement par lixisénatide a entraîné une progression moindre du handicap moteur vs placebo à 12 mois, mais a été associé à des effets secondaires gastro-intestinaux (nausées, vomissements). Des essais complémentaires, plus longs et plus vastes sont nécessaires pour asseoir ou non cette nouvelle piste thérapeutique.

WG. Meissner, P. Remy, C. Giordana, D. Maltête, et al. Trial of Lixisenatide in Early Parkinson’s Disease. vol 390, n°13, 2024. N Engl J Med 2024;390:1176-1185