Selon une étude France Stratégie datée du 28 mars dernier, qui analyse le décompte des décès attribuables au coronavirus (COVID-19) dans 71 pays, la France apparaît avoir subi une surmortalité significativement moindre que la moyenne européenne. Ce positionnement de la France, meilleur qu’attendu, s’explique par le fait que son bilan des morts identifiés Covid-19 (86 471 personnes au 28/02/21) apparaît très proche de l’excédent de mortalité (82 088 personnes), lui étant même très légèrement supérieur, alors qu’il lui est très inférieur dans beaucoup d’autres pays. En effet, Cela correspond à une hausse de la mortalité de 13,6 % par rapport à la « normale » (on parle de taux ou de ratio de surmortalité). Ainsi, cette étude de la surmortalité enregistrée de mars 2020 à février 2021 par rapport aux mêmes mois des années 2016/2017 à 2019/2020 remet largement en cause les nombreuses comparaisons internationales effectuées depuis le début de la pandémie à partir des seuls bilans des morts identifiés Covid-19 (chiffres OMS), et ce quelle que soit la méthode utilisée pour calculer la surmortalité. Sur cette nouvelle base de comparaison, l’Europe apparaît comme la deuxième région du monde la moins touchée après l’Extrême-Orient. La France apparaît en outre nettement moins touchée que la moyenne européenne, et se situe à un niveau similaire à la moyenne des pays d’Europe « du Nord-Ouest », où la surmortalité est bien inférieure à celles des pays d’Europe du Sud et d’Europe centrale et orientale. 

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