Une analyse récente vient mettre en lumière le lien entre la maladie de Parkinson et les troubles de l’odorat. Des chercheurs de l’université du Michigan ont en effet publié les résultats d’une étude dans Neurology, dont l’objectif était d’enquêter sur le lien possible entre la qualité de l’olfaction et l’incidence de la maladie de Parkinson chez les personnes âgées blanches et noires américaines.  Ainsi, ils ont suivi : 1 510 blancs (âge moyen 75,6 ans) et 952 noirs (75,4 ans) qui participaient à l’étude sur la santé, le vieillissement et la composition corporelle. Ils ont évalué leur odorat par le biais de tests (score BSIT) à leur entrée dans l’étude. Durant la période de suivi (9,8 ans), ils ont identifié 42 cas de maladie de Parkinson, 30 cas chez les participants blancs et 12 chez les participants noirs. Dans l’ensemble, un mauvais sens de l’odorat (BSIT plus faible) était associé à un risque plus élevé de maladie de Parkinson.
Selon cette étude, les personnes ayant un déficit sévère de l’odorat avaient 5 fois plus de risque de développer la maladie de Parkinson dans les dix ans que celles dont l’odorat était intact. De plus, ce risque semble plus important pour les personnes blanches que pour les noirs et plus particulièrement chez les hommes. Cette étude vient confirmer que les troubles de l’odorat font partie des signes avant-coureurs non moteurs de la maladie de Parkinson. Infirmant que les lésions neuro-pathologiques s’attaqueraient en premier au bulbe olfactif.

Chen H, Shrestha S, Huang X, et al. Olfaction and incident Parkinson disease in US white and black older adults. Neurology. 2017;89(14):1441-7.