Le diabète de type 1, et même le diabète de type 2 à un stade avancé, sont caractérisés par une diminution du nombre de cellules bêta fonctionnelles sécrétrices d’insuline. Cette insulinopénie nécessite donc des injections d’insuline quotidiennes pour assurer le maintien d’une normoglycémie. Des chercheurs de l’Université de Californie travaillant sur la reprogrammation cellulaire de fibroblastes ont publié des résultats prometteurs dans la revue Nature Communications. L’équipe a en effet réussi la conversion de fibroblastes humains adultes et néonataux en progéniteurs endodermiques spécifiés ensuite étape par étape en cellules progénitrices de pancréas selon des protocoles préalablement établis. Ces dernières ont ensuite été différenciées et maturées in vitro en cellules bêta-like pancréatiques. Les chercheurs ont démontré une sécrétion d’insuline par ces cellules bêta-like en réponse à une stimulation par le glucose in vivo deux mois après leur transplantation chez des souris immunodéprimées. Autre observation essentielle, les souris transplantées avec les cellules reprogrammées étaient protégées du diabète expérimentalement induit à la streptozotocine. Ces résultats, uniquement testés sur le modèle murin relancent néanmoins l’espoir de pouvoir générer des cellules bêta-pancréatiques fonctionnelles chez un patient dans le cadre du traitement du diabète.

Zhu S, Russ HA, Wang X et al. Human pancreatic beta-like cells converted from fibroblasts. Nat Commun 2016 ; 7:10080. doi: 10.1038/ncomms10080