Le syndrome de l’intestin irritable concerne 5 % de la population française. Cette maladie chronique est source de douleurs abdominales associées à des troubles du transit qui diminue la qualité de vie des personnes atteintes.
Des chercheurs de l’Inserm, de l’université et du CHU de Toulouse au sein de l’Institut de recherche en santé digestive ont dévoilé le mode d’action d’une bactérie probiotique de la souche E. coli Nissle 1917. Elle est utilisée par voie orale comme traitement thérapeutique alternatif dans le traitement symptomatique des douleurs du syndrome de l’intestin irritable. La bactérie produit un neurotransmetteur : le GABA (acide gamma aminobutyrique). Celui-ci, qui grâce à sa double liaison avec un acide aminé et un acide gras, forme un lipopeptide qui peut alors passer la barrière intestinale. Il agit sur les neurones sensitifs situés au niveau du ventre et diminue leur activation ce qui a pour conséquence de réduire la douleur viscérale. Cette étude a permis de breveter une nouvelle famille de molécules associant lipoprotéine et GABA pourrait être utilisée comme médicament antidouleur. Cette découverte démontre l’importance d’une meilleure connaissance des modes d’action des probiotiques actuellement utilisés et le potentiel thérapeutique des lipopeptides produits par le microbiote intestinal. Ces travaux sont publiés dans la revue Nature Communication.
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