Le ministère des Affaires sociales et de la Santé a rendu public les résultats du premier volet d’une étude destinée à évaluer l’exposition des femmes enceintes, entre 2007 et 2014, aux spécialités à base d’acide valproïque, comme la Dépakine® et ses dérivés. Cette étude menée conjointement par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAMTS) avait été demandée en 2015 par la Ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine. Sur la base des données de l’Assurance maladie, elle montre qu’entre 2007 et 2014, pas moins de 14 322 grossesses ont été exposées à l’acide valproïque, soit 1,9 grossesse/1 000. Ce type de médicament, prescrit contre l’épilepsie ou les troubles bipolaires, est responsable de nombreuses malformations sur le fœtus pouvant toucher les organes vitaux comme le cœur ou les reins, ou provoquer des anomalies de fermeture du tube neural (spina bifida) mais aussi être à l’origine d’un risque accru de présenter des retards de développement ou de souffrir d’autisme. la France va-t-elle devoir faire face à un nouveau scandale sanitaire ? Le deuxième volet de cette étude portera sur les enfants issus des grossesses exposées ainsi identifiées. La Ministre a d’ores et déjà annoncé la création d’un fonds d’indemnisation des familles qui sera vote au parlement avant la fin de l’année, ainsi que la mise en place d’un pictogramme indiquant le danger de l’utilisation de ces spécialités pendant la grossesse.

 

Source : Communiqué de presse du ministère des Affaires sociales et de la Santé.