L’inflammation chronique est entrainée par une surproduction de cytokines pro-inflammatoires par les cellules du système immunitaire. Dans le cas du cancer, il a été montré que les lymphocytes T CD4+ étaient responsables de la progression des cellules tumorales, en particulier lorsqu’ils sont différenciés sous forme de lymphocytes Th17. Des chercheurs de l’Université de Bourgogne ont récemment testé l’hypothèse selon laquelle le resvératrol, un polyphénol contenu dans le raisin, pourrait réguler l’activité des lymphocytes T. D’après leur étude, traiter des cellules de souris avec ce composé permettait de bloquer la différenciation in vitro des CD4+ et de diminuer la production d’interleukine 17. Testé dans un modèle de mélanome, le polyphénol freinait ainsi l’angiogenèse et la croissance des tumeurs. Le resvératrol pourrait ainsi devenir un immunomodulateur prometteur dans le traitement d’autres maladies inflammatoires comme la maladie de Crohn ou le diabète.

D’après le poster « Polyphenols of grapewine as new potential agents to modulate immune system and inflammation in pathological conditions » du Pr Dominique Delmas, au congrès Vitafoods Europe 2016 (Genève, Suisse).