Le ministère de l’économie a tranché, la proposition émanant de la Direction générale du Trésor de taxer les produits en fonction de leur qualité nutritionnelle ne sera pas mise en place. C’est en effet ce qu’avait préconisé la direction générale du Trésor dans un rapport sur le coût socio-économique de l’obésité. Outre les mesures de prévention et les campagnes d’information, selon Bercy, “il semble souhaitable d’agir sur la fiscalité comportementale dans le but d’améliorer les politiques de lutte contre l’obésité en France”. Car, au-delà de la question de santé publique se pose celle du coût du surpoids pour la société. En effet, selon le rapport : “le coût social de la surcharge pondérale avoisinait 20 Md€ (1 % du PIB) en 2012 soit un montant comparable à celui de l’alcool et du tabac”. Les pouvoirs publics voulaient donc frapper au porte-monnaie en proposant d’instaurer une taxe sur les produits alimentaires qui favorisent le surpoids. Or, selon Christian Eckert, secrétaire d’État chargé du Budget, la réforme nécessaire à la mise en place d’une seule nouvelle taxe en remplacement de celles déjà existantes “serait trop complexe”, explique-t-il, ajoutant que d’autres taxes « comportementales » sont étudiées par l’Assemblée nationale. À suivre…

 

Le rapport “Trésor-Éco N°179 : Obésité : quelles conséquences pour l’économie et comment les limiter ?” est consultable sur : www.tresor.economie.gouv.fr