La dénutrition et la sarcopénie restent des enjeux majeurs pour la prise en charge des seniors en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EPHAD). Dans ce contexte, un concept prend de l’ampleur en France : le régime protéique pulsé (ou chrono-nutrition protéique). Conseillé par le Programme national nutrition santé (PNNS) depuis 2010, ce régime consiste à apporter 75 % de l’apport protéique journalier au cours du déjeuner. Cet apport massif de protéines permet de parer la résistance à la synthèse protéique qui s’observe chez les personnes âgées. De plus, cette solution présente l’avantage de respecter l’équilibre alimentaire et préserver le plaisir de manger.

Le régime pulsé avait fait ses preuves lors d’une étude sur 66 patients hospitalisés (moyenne d’âge : 85 ans) atteints ou à risque de dénutrition. Après 6 semaines de traitement, les patients sous régime pulsé (N=30) présentaient une augmentation significative de leur masse maigre (+0,38kg/m2, p=0,005) comparés à ceux sous régime standard (N=36) pour une même quantité de protéines (1,3g/kg de poids corporel/jr) et d’énergie (33kcal/kg de poids corporel/jr). Seul inconvénient de la stratégie, réussir à maintenir la diversité des menus dans le temps.

Le régime pulsé représente donc une option de plus en plus plébiscitée dans les établissements accueillants des personnes âgées.

 

 

Référence :

Bouillanne O, Curis E, Hamon-Vilcot B, et al. Impact of protein pulse feeding on lean mass in malnourished and at-risk hospitalized elderly patients: a randomized controlled trial. Clin Nutr. 2013 Apr;32(2):186-92