La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a présenté le 14 janvier dernier, les grandes lignes de la deuxième phase du plan de lutte gouvernementale contre les perturbateurs endocriniens. Ces composés chimiques sont présents dans de nombreux produits de consommation courante, ils sont à l’origine de certains cancers mais sont également susceptibles d’interférer avec le système hormonal ce qui a pour conséquences des problèmes de santé tels que des troubles de la fertilité ou de la croissance.

Le premier volet de la “Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens” (SNPE) lancé en 2014 n’avait, selon notamment les rapporteurs de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), pas apporté des moyens suffisants pour comprendre et agir sur l’impact de leur présence et utilisation. Ce deuxième volet SNPE 2019-2022, vise à renforcer la protection des populations. “La première phase, c’est de tenir à jour une liste exacte de ce qu’on appelle un perturbateur endocrinien, puisqu’il y a aujourd’hui encore des flous sur certaines molécules, et des débats à l’échelon international”, a expliqué la ministre de la Santé. Ainsi, l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) devra publier d’ici 2021 une liste de perturbateurs endocriniens, classés en trois catégories, “suspecté”, “présumé” et “avéré”. L’objectif de ce plan est donc de mieux comprendre et ainsi renforcer la protection contre ces substances dont nous ne connaissons encore pas suffisamment la toxicité et leur impact sur la santé des français. Toutefois, si le développement d’un site d’information est prévu pour 2019, il n’est pas encore à l’ordre du jour de signaler la présence de ces substances dans les produits de consommation.

 

Pour en savoir plus : ministère des Solidarités et de la Santé