Que l’on souhaite le faire ou pas, le don d’organe est un choix intime et personnel. Si chaque personne est un donneur supposé, désormais, un décret qui vient d’être publiée au Journal officiel, offre une nouvelle possibilité de faire connaître son refus. En effet, la loi prévoit qu’une personne peut refuser d’être donneur d’organes après son décès, et le signifier en s’inscrivant sur le registre national automatisé des refus de prélèvement. Le texte de loi, qui entrera en vigueur au 1er janvier 2017, précise que ce refus peut également être communiqué par écrit à des proches ou à une personne de confiance. Dans le cas où la personne décédée aurait manifesté oralement de son vivant son opposition au prélèvement, ses proches devront faire une transcription écrite de ce témoignage, datée et signée par eux-mêmes et par l’équipe de coordination. L’objectif de ce décret est de diminuer les refus arbitraires, qui sont généralement guidés par la peur, le chagrin mais surtout l’ignorance des proches sur la position réelle du défunt sur le don d’organes.

JORF n°0189 du 14 août 2016, texte n° 16