Un simple test oculaire permettrait de dépister la maladie de Parkinson de façon précoce ! Si l’âge est le principal facteur de risque, les causes exactes de cette pathologie chronique d’évolution lente qui détruit progressivement certains types de neurones, ne sont pas connues.
Selon une nouvelle étude menée chez les rats, dirigés par des scientifiques de l’Institut universitaire d’ophtalmologie de Londres (UK), une technique de dépistage non invasive et peu coûteuse pourrait détecter la maladie de Parkinson avant que les symptômes se développent.
En utilisant des instruments ophtalmiques courants, les scientifiques anglais ont pu observer par le biais d’une nouvelle technique d’imagerie, certains changement dans les yeux, et en particulier des modifications de certaines cellules ganglionnaires de la rétine ainsi que des altérations de son épaisseur. “Ces tests signifient que nous pourrions être en mesure d’intervenir plus tôt et plus efficacement chez les personnes atteintes de cette maladie dévastatrice” a déclaré le Pr Cordeiro, principal auteure de l’étude.
Rappelons que la maladie reste asymptomatique jusqu’à ce que 50 à 70 % des neurones à dopamine soient détruits et que le cerveau ne soit plus en mesure de compenser. Ainsi, un dépistage efficace et précoce est un véritable enjeu de santé publique.
Outre le dépistage, cette technique pourrait également être utilisé pour surveiller la façon dont les patients répondent à leur traitement.

 

E M Normando, B M Davis,M F Cordeiro et al. The retina as an early biomarker of neurodegeneration in a rotenone-induced model of Parkinson’s disease: evidence for a neuroprotective effect of rosiglitazone in the eye and brain. Acta Neuropathologica Communications Neuroscience of Disease aug. 2016 DOI: 10.1186/s40478-016-0346-z of Aging; e-pub 27 July 2016