L’Insee a publié le 19 janvier dernier son bilan démographique 2015 présentant les résultats du recensement 2013 et les estimations prévues pour les trois années suivantes. Le nombre d’habitants en France (métropole et Mayotte réunis) est estimé à 66,6 millions au 1er janvier 2016, dont 16,4 millions de moins de 20 ans et 12,5 millions de 65 ans et plus. La population française a ainsi augmenté de 0,4% en un an avec 247 000 habitants de plus qu’en 2014 et présente un taux migratoire stable.

On apprend pourtant que le taux de mortalité a augmenté en 2015, diminuant l’espérance de vie de 0,4 an pour les femmes (soit 85 ans) et 0,3 an pour les hommes (soit 78,9 ans) par rapport à 2014. L’espérance de vie n’avait pas reculé depuis 1969. En effet, 600 000 décès ont été recensés en 2015, soit 41 000 de plus qu’en 2014. Des raisons sont néanmoins avancées pour expliquer cette augmentation de la mortalité française. Tout d’abord le nombre de décès, fortement accru dans la tranche d’âge des plus de 65 ans, serait lié au vieillissement de la population (d’où une augmentation du nombre de personnes en âge de mourir) et au nombre croissant de baby-boomers. De plus, l’Insee explique que les décès causés par les températures extrêmes (vague de froid et canicule) de l’année 2014 sont venus s’ajouter à l’épidémie de grippe saisonnière.

Observée sur 2 ans, l’espérance de vie conserve tout de même sa tendance à la hausse et ce malgré une natalité légèrement en baisse depuis la fin 2014. La fécondité recule en effet et passe sous le seuil moyen de 2 enfants par femme soit 1,96 en 2015. Cela est principalement dû à la réduction du taux de fécondité chez les femmes de moins de 35 ans qui reportent leurs grossesses, portant l’âge moyen des mères à l’accouchement à 30,4 ans (contre 28,9 ans vingt ans auparavant).

Enfin, le nombre de mariage et l’âge des mariés (30,9 ans pour les femmes et 32,6 ans pour les hommes au premier mariage) continuent de reculer. Bien que le nombre d’unions entre personnes de même sexe reste stable par rapport à 2014, le nombre de mariages homosexuels lui diminue en 2015, l’effet « mariage pour tous » n’étant plus aussi fort qu’au début.

D’après l’Insee, le solde naturel (différence entre nombre de naissances et de décès) égal à 200 000 en 2015 est le plus bas observé depuis 1976. Pas de panique toutefois puisque la France reste en tête du classement européen du nombre d’enfants par mère et reste le pays le plus peuplé en Europe après l’Allemagne.

Pour plus de détail, rendez-vous sur :

http://www.insee.fr/fr/themes/detail.asp?ref_id=bilan-demo