Aujourd’hui, dans une période où le sans-gluten est « in », il est important de faire la part des choses entre les personnes qui suivent une tendance et les malades pour qui suivre un tel régime est primordial. D’autant, comme le souligne l’Association française des intolérants au gluten (AFDIAG) que les patients qui en ont vraiment besoin sont souvent mal diagnostiqués et mal compris…

Il est donc important de revenir au fondamentaux et d’informer et de sensibiliser aussi bien le public que les professionnels de santé sur les pathologies liées à la consommation de protéines de gluten.

Il en existe trois types : l’allergie au blé qui suit le mécanisme des allergies alimentaires, la maladie coeliaque (MC) présente chez 1 % de la population et l’hypersensibilité au gluten.

La MC est une entéropathie auto-immune qui entraîne après l’absorption du gluten une réaction sous la paroi de l’intestin grêle, diminuant ses microvillosités et ayant pour conséquence une malabsorption des vitamines et du fer. Afin de poser le diagnostic, il existe plusieurs tests : une gastroscopie, un dosage d’anticorps (anti-glutaminidase, présents uniquement chez les intolérants), l’amélioration après le suivi du régime et un séquençage génétique, la maladie pouvant se développer qu’avec une prédisposition.

Elle peut se présenter sous une forme classique avec diarrhées, douleurs abdominales et maigreur mais aussi sous formes atypiques avec des symptômes qui touchent ou non le tube digestif voir des cas sans symptômes, compliquant ainsi encore plus le diagnostic.

Après avoir obtenu une preuve médicale de l’intolérance, manger sans gluten est la seule solution pour éviter d’autres maladies auto-immunes, des tumeurs ou une ostéopénie (des potentielles alternatives sont en train d’être étudiées). Quant à l’hypersensibilité, seuls les troubles de la MC permettent de l’appréhender mais les mécanismes physiopathologiques ne sont pas connus et les tests sont négatifs.

Afin que l’alimentation sans gluten sorte de son effet de mode pour être reconnue comme une nécessité pour faire face à une pathologie handicapante, les membres de l’AFDIAG travaillent à des campagnes d’information en lien avec le gouvernement, les industriels, restaurateurs, spécialistes…

Source : Conférence de Presse, Association Française Des Intolérants au Gluten, 11 Février