Le mercredi 28 octobre, le Parlement européen a voté en faveur de la mise en œuvre d’une procédure harmonisée permettant l’autorisation et l’évaluation des “nouveaux aliments” (ou novel food) issus de la recherche scientifique et technologique.

 

La mise sur le marché européen des novel food repose sur un système d’autorisation préalable, avec un examen national par les autorités sanitaires des Etats membres et un arbitrage éventuel au niveau communautaire, après avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA/European Food Safety Authority). Ce dispositif vise à assurer la sécurité du consommateur au regard de la toxicité potentielle du produit et des éventuels déséquilibres induits par son introduction dans le régime alimentaire.

 

Les novel food  sont des aliments ou des ingrédients dont la consommation était négligeable voire inexistante dans les pays de l’Union européenne avant le 15 mai 1997. Ils peuvent être d’origine végétale, animale, issus de la recherche scientifique et technologique, mais aussi de traditions ou de cultures alimentaires de pays tiers. Ces aliments ou ingrédients possèdent une structure moléculaire primaire nouvelle ou délibérément modifiée, qui sont composés de microorganismes, de champignons ou d’algues ou qui résultent d’un procédé de production qui n’est pas couramment utilisé.

 

Outre les enjeux sanitaires, toxicologiques et environnementaux, les novel food sont au cœur d’enjeux économiques considérables. En effet, l’apparition de nouvelles tendances alimentaires dans une population européenne focalisée par le principe de précaution place l’industrie agro-alimentaire dans une position délicate.