Des chercheurs américains de l’hôpital de Boston se sont intéressés à certains symptômes de la dépression, et notamment à l’anxiété. Ils ont ainsi étudié les données de l’Harvard Ageing Brain Study en se focalisant sur les scanners du cerveau et ont pu observer l’évolution sur  5 ans de la bêta-amyloïde, une protéine liée à la maladie d’Alzheimer. Lorsqu’elles s’accumulent dans le cerveau, cette protéine forme des amas ou “plaques séniles” qui viennent perturber la communication entre les neurones. Ils ont pu constater qu’une charge de bêta-amyloïde plus élevée était associée à une augmentation des symptômes anxieux-dépressifs au cours du temps chez les personnes âgées cognitivement normales. Ces résultats suggèrent une association directe ou indirecte de niveaux élevés de bêta-amyloïde avec l’aggravation des symptômes anxieux-dépressifs et soutiennent l’hypothèse que les symptômes neuropsychiatriques émergents représentent une manifestation précoce de la maladie d’Alzheimer préclinique.  Cette étude n’est qu’une première étape mais si ces résultats étaient confirmés, selon la psychiatre Nancy Donovan : ”(…) ce serait important non seulement pour identifier plus tôt les personnes atteintes d’Alzheimer mais aussi pour les traiter plus tôt et potentiellement pour ralentir voire empêcher le développement de la maladie.”.