Les résultats d’une étude d’envergure menée conjointement avec plusieurs instituts de recherche britanniques, publiés dans l’European Heart Journal, suggèrent que lors d’un infarctus du myocarde un patient sur trois est mal diagnostiqué à son arrivée aux urgences de l’hôpital. Résultat : ces patients ne bénéficient pas d’une prise en charge adaptée et voient leur risque de décès augmenter.

De plus, selon les chercheurs de l’université de Leeds (Royaume-Uni) qui ont mené cette étude, tous les patients ne sont pas égaux devant ces erreurs de diagnostics. Avec 40% de risque supplémentaire par rapport aux hommes, les femmes sont davantage touchées, ainsi que les insuffisants cardiaques de plus de 80 ans, par ces mauvais diagnostics. Or, l’erreur de diagnostic a un réel impact sur les chances de survies, en effet, sur les 389 000 patients victimes d’un infarctus du myocarde recensés avec une obstruction de l’artère visible, près de 114 000 sont décédés un an après l’attaque. Sachant que s’ils avaient reçu un traitement adapté près de 30 % d’entre eux auraient pu être sauvés, selon les chercheurs.

Wu J, Gale CP, Hall M, et al. Impact of initial hospital diagnosis on mortality for acute myocardial infarction: A national cohort study. Eur Heart J Acute Cardiovasc Care. 2016 Aug 29. pii: 2048872616661693. [Epub ahead of print]