En 2015, selon l’étude ESTEBAN, les apports quotidiens des Français étaient de 17,5 g chez les hommes et de 16,1 g chez les femmes. Un chiffre légèrement en dessous de la moyenne mondiale. Afin de mettre à jour les recommandations concernant l’apport en fibres, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a commandé une méta-analyse à une équipe néozélandaise. Les scientifiques ont étudié les données de 185 études observationnelles incluant celles de près de 135 millions personnes-années et de 58 essais randomisés comprenant 4 635 participants. Résultats : une alimentation riche en fibres alimentaires est associée à une réduction du risque de développer une maladie non transmissible (MNT).

En effet, une grosse consommation de fibres (25-29 g/jour) est associée à une réduction de 15 à 30 % de la mortalité toutes causes confondues. Elle réduit aussi dréduit de 16 à 24% l’incidence des maladies coronariennes, des accidents vasculaires cérébraux, du diabète de type 2 et du cancer colorectal.par rapport aux personnes qui ont une plus faible consommation. De plus, augmenter sa consommation journalière de 8 g de fibres entraîne une diminution allant de 5 à 27 % de la mortalité et de ces maladies non transmissibles. En se basant sur ces chiffres, les experts ont estimé que pour réduire les risques la dose journalière en fibres devrait être comprise entre 25 et 29 g. Autre point positif, les bénéfices semblent augmenter en fonction de la dose comme l’expliquent les auteurs : “Les courbes dose-réponse suggèrent que des apports plus élevés en fibres alimentaires pourraient conférer un bénéfice encore plus grand pour protéger contre les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 et le cancer colorectal”.

Andrew Reynolds, Jim Mann et al. Carbohydrate quality and human health: a series of systematic reviews and meta-analyses. The Lancet, January 10, 2019.