Le carcinome papillaire de la thyroïde représente 80 % des cancers thyroïdiens d’origine folliculaire. Son incidence a été multipliée par 2 ou 3 depuis les vingt à trente dernières années. L’augmentation de l’incidence générale des cancers de la thyroïde est principalement due à un meilleur diagnostic et à un dépistage plus actif (1).

Parmi les cancers papillaires, la variante folliculaire encapsulée est le deuxième sous-type le plus commun. Malgré leur bon pronostic, les tumeurs papillaires sont considérées comme malignes et systématiquement traitées par chirurgie (2).

Un groupe d’experts internationaux, multidisciplinaires, a donc mené une étude pour redéfinir le carcinome à variante folliculaire encapsulée (CVFE) et proposer une nouvelle nomenclature. Avec l’aide de 24 pathologistes spécialistes de la thyroïde, ils ont évalués les CVFE invasifs (N=101) ou non (N=109) sur des dizaines d’années. Les patients présentant des CVFE non invasifs, traités par chirurgie partielle sans traitement à l’iode radioactif complémentaire, ne montraient pas de signe de maladie à la fin du suivi. Ainsi, ils ont pu déterminer que les formes non-invasives avaient peu de risque de s’aggraver lorsqu’elles n’étaient pas traitées comme un cancer thyroïdien par thyroïdectomie totale ou traitement radioactif (1).

Les auteurs proposent donc de re-classifier le CVFE non invasif en “néoplasme non invasif du follicule thyroïdien à caractéristiques nucléaires papillaires”. De plus, un nouveau système de score simplifié a été créé et validé pour son diagnostic.

Références :
  1. Nikiforov YE, Seethala RR, Tallini G, et al. Nomenclature revisions for encapsulated follicular variant of papillary thyroid carcinoma : paradigm shift to reduce overtreatment of indolent tumors. JAMA Oncol 2016. doi: 10.1001/jamaoncol.2016.0386. [Epub ahead of print]
  2. Patel KN. Noninvasive encapsulated follicualr variant of papillary thyroid « cancer » (or not) : time for a name change. JAMA Oncol 2016. doi: 10.1001/jamaoncol.2016.0714. [Epub ahead of print]