Le syndrome de fatigue chronique (SFC) est une maladie mal reconnue. Pourtant, près de 150 000 français et 1 million d’américains seraient concernés par cette pathologie qui a un impact négatif sur la vie quotidienne. Les symptômes sont, comme son nom le laisse à penser, une grande fatigue physique et psychique, un sommeil non réparateur, un malaise post-effort ainsi que divers troubles cognitifs. Mais, il n’existait pas jusqu’alors de test précis ou bien de signes visibles à l’auscultation ou à la palpation permettant d’établir le diagnostic… Un état de fait qui devrait changer puisque des chercheurs de l’université de Stanford (États-Unis) ont déclaré avoir mis au point un test sanguin. Les experts ont étudié des échantillons sanguins provenant de 20 personnes souffrant de SFC qu’ils ont comparé à 20 échantillons témoins. Les résultats de leurs travaux ont été publié dans la revue Proceedings of the national academy of sciences (Pnas).

Pour effectuer leur test, les scientifiques ont utilisé du sel pour créer un “stress cellulaire” dans le sang prélevé et ont ensuite réalisée une analyse nanoélectronique afin d’évaluer les modifications d’énergie au sein des cellules immunitaires. Ils ont ainsi remarqué que les échantillons sanguins des membres du groupe SFC ont tous présenté une modification importante du courant électrique, à la différence des autres.

Si il est nécessaire de réaliser des études à plus grande échelle pour confirmer ces résultats, cette piste semble très intéressante pour tester l’efficacité des différentes thérapeutiques.

Esfandyarpour, A. Kashi, M. Nemat-Gorgani, J. Wilhelmy, and R. W. Davis. A nanoelectronics-blood-based diagnostic biomarker for myalgic encephalomyelitis/chronic fatigue syndrome (ME/CFS). PNAS first published April 29, 2019.