L’anorexie mentale est la maladie psychiatrique la plus sévère en termes de morbidité et mortalité. Les traitements pharmacologiques actuels sont d’une efficacité limitée, étant donné que les perturbations à la base du trouble sont mal connues. Le système de récompense dopaminergique pour la nourriture pourrait pourtant être déficient, et des études récentes semblent favoriser la conception de l’anorexie comme organisée autour d’une altération des processus de récompense de la prise alimentaire. Certains neuropeptides orexigènes (tels la ghréline, Melanin-Concentrating Hormone et R26Fa) jouent de fait un rôle influant dans ce système. Ce nouveau paradigme de l’anorexie mentale, qui challenge l’idée qu’elle est d’abord une phobie de la prise de poids, est détaillé dans cet article.Réservé aux abonnés