Malnutrition et malbouffe, les deux enjeux sanitaires majeures des prochaines années selon le groupe d’experts indépendants Global Panel qui travaille autour de la sécurité agroalimentaire et nutritionnelle et qui vient de publier un rapport alarmant.

D’ici 2050, l’ensemble de la population mondiale atteindra les 9,7 milliards d’habitants. Nourrir la planète devient donc un problème d’intérêt public, les écarts de ressources se creusant entre les différents pays du globe. Des inégalités apparaissent également au niveau de la qualité de l’alimentation. En effet, si l’étude met en avant les problèmes récurrents liés à l’insuffisance alimentaire dans de nombreux pays en voie de développement, elle pointe également du doigt la malnutrition qui touche ces pays.

Les pays développés ne sont pas non plus épargnés par ce phénomène, où l’abondance alimentaire est de plus en plus synonyme de malbouffe. La surconsommation de produits de mauvaise qualité nutritionnelle est associée à un nombre croissant de maladies telles que le diabète, le surpoids et l’obésité, l’hypertension artérielle, la malnutrition infantile… Cette mauvaise alimentation étant associée à plus de maladies que le tabac, la consommation d’alcool ou les rapports sexuels non protégés, les experts appellent à la mise en place d’une lutte de même ampleur que celle dédiée à combattre le VIH ou le tabagisme. D’autant que cette situation entraîne un surcoût pour l’économie de la santé de 20 milliards d’euros par an, rien qu’en France.

D’après le rapport « Food systems and diets : facing the challenges of the 21st century » du Global Panel on Agriculture and Food Systems for Nutrition, septembre 2016.