La participation au dépistage du cancer du sein et du cancer colorectal en France reste faible, selon une étude parue dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de Santé publique France. La participation au dépistage du cancer du sein avoisine les 50%, et diminue depuis une dizaine d’années, ce qui est bien en dessous de l’objectif européen de 70%. La pandémie de Covid-19 a également eu un impact négatif sur la participation.

Pour le cancer colorectal, le taux de participation est d’environ 32%, bien en dessous des recommandations européennes. Pourtant, c’est la deuxième cause de décès par cancer en France ! Tout comme dans le cadre du dépistage du cancer du sein, la crise sanitaire a entraîné une baisse du nombre de tests effectués ainsi que des retards dans les coloscopies effectuées après un test positif. Selon Santé publique France, des facteurs tels que le doute sur l’utilité du dépistage, la désertification médicale et la complexité d’accéder aux soins peuvent expliquer ces faibles taux de participation. Il ressort donc de ces deux études que des efforts sont nécessaires pour sensibiliser davantage le grand public et faciliter l’accès aux différents programmes de dépistage spécialisés, notamment en améliorant les modalités de remise des kits de dépistage.

 

Bulletin épidémiologique hebdomadaire, juillet 2023, n°14